|| INTERVIEW DE LA BOITE # 22 - HIBISCUS TRANSPORTABLE ||

Publié le par C'est à Sète


|| INTERVIEW DE LA BOITE # 22 - HIBISCUS TRANSPORTABLE - 7 août 2011 ||


 

 


tous-ensemble.jpgwww.hibiscustransportable.net | facebook.com/hibiscus.transportable

 

                 Hibiscus Transportable est un collectif en mouvement dans l'espace où, pendant un temps, il lui est possible de faire exister une rencontre. Fondé par Arno Laurens, Vahan Soghomonian et Christelle Espinasse à l'occasion de la dernière biennale de Lyon, Hibiscus poursuit son périple et est aujourd'hui à Sète. Il y invite 8 artistes à réfléchir aux questions de l’identité. La proposition a pour point de départ un texte de Wim Wenders  extrait de «  tokyo ga » carnet de notes sur vêtements et villes. Pierre Andrieux, Micky Backham, Pauline Bastard, Clorinde Durand, Christelle Espinasse, Jacques Fournel, Arno Laurens et Vahan Soghomonian proposeront 8 approches singuliéres venant créer un ensemble : "Greetings from Anywhere".Chacun y est invité à y repenser les espaces qu'il traverse, les enveloppes qu'il porte, les gestes qu'il produit, la mémoire qu'il partage.

 

 

 

  Arno Laurens

 

arno-laurens.jpgwww.arnolaurens.net

 

               Arno Laurens est né le 7 juillet 1978 à Rodez. Son enfance est immergée dans la nature, entre un bois et un ruisseau. Grandissant, il est aspiré par la ville. Il en traverse plusieurs en zigzagant puis s’arrête finalement à Aix-en-Provence ou il suit le cursus des Beaux-Arts. Diplômé en 2009, il a depuis participé à différentes expositions en France et en Europe. Il vit actuellement à la campagne.
Son travail oscille entre la peinture et l’installation. Il se consacre majoritairement aux objets, aux sons, aux matériaux du quotidien : du renard naturalisé à la table de salon, du goudron à la tôle et la carosserie. Il utilise ces objets aussi bien pour leur qualités plastiques que pour l’univers qu’ils contiennent. Il questionne ainsi l’uniformisation de nos sociétés contemporaines, l’industrialisation, le consumérisme tout en étant fasciné par ceux-ci. La cohabitation avec la nature tient également une place privilégiée dans son travail.
«Un matin, en ouvrant mes volets, j’ai vu les traces de coussinets d’un chat sur le toit d’une voiture. Ces formes dessinées avaient un double propos : non seulement elles nous racontaient une histoire de chat, mais il y avait aussi leur aspect poussiéreux sur la peinture métallisée bleu sombre.

 

 

  Christelle Espinasse

christelle.jpgwww.christelleespinasse.fr/


              Sétoise, diplômée de l’École Supèrieure d’Art d’Aix-en-Provence et membre du collectif «HIBISCUS TRANSPORTABLE», Christelle Espinasse évolue dans la nouvelle photographie plasticienne. Revendiquant une narration dans ses images, elle utilise dans sa photographie des gestes, des attitudes du quotidien, du supposé instant décisif. S’ils sont isolés et joués, peuvent devenir absurdes voire inquiétants. Sorte de banal théâtralisé. Tout en restant trés proche du médium vidéo et de l’édition, Christelle est pluridisciplinaire. Elle allie le livre et la photographie, un support à ses mises-en-scène. Ses autoportraits ou ses portraits ne sont alors que prétexte à abstraire de l’évènementiel ce qui définit l’humain. Ce nouveau projet s’intitule Family Issue - Affaire de famille, comme son nom l’indique, ce sont des portraits de famille, je recherche des personnages hors du temps. La dimension documentaire du projet est présente mais elle n’est pas centrale. Le portrait de famille privilégie la pose et la ressemblance des sujets, l’exploration du souvenir du quotidien, l’idée de trace et de la vie ordinaire. Dans cette série, la charge affective présente dans la traditionnelle «Photo de famille», sa fonction sociale et symbolique, devient terrain de jeu à une scénographie. Le souvenir, la dimension de la mémoire collective sont présents. La stature, ainsi que le positionnement des membres de la familles confrontent le spectateur à sa propre identité.

 

 

  Vahan Soghomonian

 

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                  L’engagement artistique est pour moi un lent et timide processus familial. Il y a une dimension générative. Une forme amène à une autre. Je cherche à penser et à produire des flux. J’aime boire du café. Après avoir bu un café, le geste de retourner sa tasse enclenche un écoulement qui produit des images abstraites, qu’on cherche à enfigurer. Boire un café me donne le sentiment d’activer une peinture qui se produit d’elle même. Quand ma grande tante lit une tasse, elle fait l’inventaire de tout ce qu’elle voit à l’intérieur, c’est très proche d’un commentaire d’oeuvre. J’aime boire du café. Je cherche des combinaisons possibles, à mettre en jeu les espaces entre, entre différentes pratiques, entre la figuration et l’abstraction, entre des problématiques picturales et sculpturales, entre la matière et la mémoire, entre une énergie intérieure et une énergie extérieure. Depuis un certain temps, je développe un musée ambulant, qui se déploie temporairement en utilisant une énergie entre le vendeur porte à porte, le démonstrateur en art et le chamane. Cela permet de mettre en mouvement mes différentes pratiques, de faire exister les flux et les rhizomes sous tendus dans les processus créatifs, c’est enfin proposer la construction d’une disponibilité temporaire, consciente de son devenir fantomatique, et qui s’en jouerait. Il a une dimension générative. Une forme amène à une autre. Je cherche à développer un travail qui se nourrit du réel, mais aussi de lui même. Produisant des mouvements entre l’extérieur et l’intérieur, l’intérieur et l’extérieur, l’intérieur et l’intérieur. Cette autonomie partielle en développement m’intéresse, elle nous renvoie à une longue lignée d’exploration des questions de la création, de la Chapelle Sixtine de Michel-Ange, en passant par Cézanne, « Box with the sound of its own making » de Robert Morris, vers « Island of an Island» de Melik Ohanian.

 

 

 Pierre Andrieux

 

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           Pierre Andrieux vit et travaille bordeaux, il a réalisé des résidences et expositions en France ainsi qu’en Europe.
C’est un travail questionnant au travers du poétique, de l’inattendu, de l’éphémère et du sociétal, les problématiques contemporaines, autour de territoires tels l’espace public et institutionnels, de façon directe ou en creux. Le travail se développe au travers
d’installations contextuelles (site spécifique), de collaborations pluridisciplinaires diverses (musiciens, danseurs, artistes, volontaires), ainsi que des performances, tendant à réunir divers publics avec celui de l’art contemporain. Ces tentatives d’ouvertures des possibles apparaissent non comme utopie, mais comme la possibilitée de petites histoires, contes fragiles interrogeants le vivre ensemble comme un rapport au monde.

 

 






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